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Le joueur de flute de Hamelin 2.0

Tout nouveau tout beau

Les promesses du cloud n'engagent que ceux qui les écoutent. En effet, l'introduction d'une nouvelle technologie, à l'instar d'un produit pharmaceutique, nécessite une période d'observation scrupuleuse afin d'en comprendre les avantages et inconvénients, voire les effets indésirables. La génèse de l'informatique en nuage (cloud) remonte à 1961, avec le discours de John McCarthy, professeur au MIT, sur l'Utility Computing.

Il faudra pas moins de quarante années pour voir en 2001 les premiers balbutiements de la virtualisation émerger dans le monde x86. A cette époque, le mariage entre le client et son fournisseur de stockage est bien souvent de mise. Nous sommes encore dans l'Age d'Or du stockage en réseau (NAS) et du réseau de stockage (SAN). Avec une plus grande mobilté et un accroissement phénoménal des données, cette technologie et son modèle économique ont en à peine une décénie montré leurs limites :

  • manque de flexibilité,
  • complexité de mise en oeuvre,
  • évolutivité limitée à celle du fournisseur de stockage (Vendor Lock-In),
  • coûts d'acquisition (CAPEX) et coûts d'exploitation (OPEX) élevés...
  • haute disponibilité toute relative.

Il s'en suit naturellement un lot d'insatisfactions de la part de clients sortis de la lune de miel estimant avoir été trompés par de basses promesses.

L'informatique en nuage prend réellement son essor en 2008. Le nouvel étalon bellâtre vient avec une déconcertante facilité séduire quelques'uns de nos mariés en pleine rupture. La suppression des coûts d'acquisition et des coûts d'exploitation, un déploiement trivial en quelques clics de souris, une facturation adaptée aux besoins de stockage (Pay-As-You-Go), une évolution des capacités de stockage sans limite et un niveau de disponibilité à faire pâlir un cluster à 3 nœuds, sont autant d'arguments persuasifs pour finaliser le divorce.

Le nouveau prétendant a tout pour plaire tant sur le plan technique que sur le plan financier. La feuille de route est toute tracée. Il faut donc faire place neuve et vite... Les baies de stockage se vident alors peu à peu de leur substance. Ce Joueur de flûte de Hamelin 2.0, entraine alors derrière son sillage des flots de données, disparaissant au loin dans les nuages, au rythme d'un orchestrateur de données.

Retour sur Terre

Le Cloud Lock-In existe bel et bien. Il vient désormais se substituer au Vendor Lock-In et le retour sur terre promet d'être difficile. En effet, si la feuille de route du joueur de flute semble attractive, la réalité issue des retours sur expérience en est toute autre. Par ailleurs, le verrouillage s'effectue désormais au niveau des données de l'entreprise et non au niveau du matériel qui historiquement est la propriété du client. Le modèle de responsabilité partagée de ce nouveau fournisseur enchanté crée un nouveau paradigme pour les entreprises.

Modèles de responsabilité

En 2017, une enquête [1] réalisée lors du Gartner Symposium/ITxpo tire déjà la sonnette d'alarme. En effet, 95 % au plus des dirigeants d'entreprises et responsables informatiques déclarent que la facturation dans le nuage est l'aspect le plus déroutant quand il s'agit d'adopter les services des plus grands fournisseurs de services cloud (AWS, Google, Azure).

Cloudflare à son tour lors d'une étude menée en 2021 estime que la marge stratosphérique réalisée par AWS sur les « frais de trafic descendant » (Egress Fees) ou frais de sortie avoisinne les 8000 %. Cette marge injustifiable est réalisée sur le flux de données sortant des serveurs situés en Europe ou aux Etats-Unis.

Plus récemment, en septembre 2022, une nouvelle étude de marché [2] de l’Autorité néerlandaise des consommateurs et des marchés (ACM) vient enfoncer le clou. Elle démontre la complexité des utilisateurs ayant recours à un service cloud désireux de « changer de crèmerie ». En effet, les obstacles visant à verrouiller le client sont particulièrement pregnant lors du passage d'un service cloud à un autre ou en combinant différents services (multi-cloud). Les frais de trafic descendant particulièrement élevés imposés par les leaders du marché, battant tous pavillon américain, représentent un obstacle de taille, voire s'apparente à une réelle prise d'otage des données.

Une tarification éthique

Le cloud reste néanmoins un support de stockage particulièrement intéressant mais sa tarification n'est pas toujours un exemple de transparence. Les coûts indirects imposés par les frais descendant ou frais de sortie doivent être scrupuleusement étudiés avant toute migration de données. Avec des garanties de service analogues aux autres fournisseurs de services cloud, une réduction des coûts de 80 % par rapport à AWS S3, Wasabi Technologies Inc. propose une tarification exempte de ces frais indirects.

Opter pour un fournisseur de service cloud compatible S3 sans « Egress Fees », c'est choisir Wasabi Hot Cloud Storage.


Sources :
[1] Cloud billing: Cutting through the complexity
[2] « Egress fees », ou frais de sortie sur le marché Cloud : Un outil puissant de verrouillage


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